Gestion du stress

Selon l’OMS, « le stress apparait chez une personne dont les ressources et stratégies de gestion personnelles sont dépassées par les exigences qui lui sont posées ».

C’est un mécanisme de défense et de survie, certes primitif, mais tout à fait adapté au contexte « originel ». C’est tout d’abord un signal d’alarme qui déclenche un certain nombre de processus physiologiques qui permettent de faire face au danger.[1] C’est donc un phénomène normal en présence d’un « stresseur », c’est à dire d’une situation ou d’un objet qui va provoquer le stress. Il devient cependant néfaste lorsqu’il se prolonge.

Hans Selye[2] est le pionnier des études sur le stress. En 1976, il décrit le syndrome général d’adaptation qui montre que ce n’est pas l’agent agresseur qui est pathogène, mais la réaction de l’organisme à cet agent. Cette réaction peut dans certains cas être complètement inadaptée parce-qu’excessive ou insuffisante.[3]

Le syndrome général d’adaptation[4]

Pour résumer, certaines de nos émotions, du moins leur intensité, vont déclencher un phénomène de stress, provenant de besoins archaïques. Ce stress n’est plus tout à fait adapté à notre quotidien.

Pour mieux comprendre: Fonctionnement corps-émotion

Si un stress à court terme est nécessaire pour faire face à certaines situations, un stress chronique affaiblit les défenses immunitaires [5][6] et peut déclencher des pathologies [7][8], d’où l’intérêt d’apprendre à le gérer. Et ne vous découragez-pas, c’est tout à fait possible !

Il existe de nombreuses méthodes et exercices pour modifier notre façon de nous voir et de voir le monde. Il faut savoir que notre cerveau, comme notre corps, est malléable, on appelle cela la « plasticité cérébrale« . En effet, tout au long de notre vie, le cerveau évolue et modifie ses connections entre les différents neurones. Ainsi, si on modifie la façon dont on voit et on vit les choses, le réseau cérébral va se modifier pour s’adapter à ce qu’on lui demande. Nos pensées changent donc réellement notre cerveau! Notre cerveau inconscient ne fait pas la différence entre réel, imaginaire, symbolique ou encore virtuel. Dans tous les cas, ce sont les mêmes aires cérébrales qui sont stimulées. Ainsi, de manière simpliste, plus vous voyez la vie en rose, plus elle deviendra rose! Le tout pour changer de mauvaises habitudes est la répétition des exercices pour modifier son réseau de connections neuronales. Cela implique un grand nombre de répétitions pour que le cerveau s’adapte à votre demande, il faut donc être patient et persévérer. C’est la clé de la réussite! [9][10]

La plasticité cérébrale du cerveau dans l’apprentissage ...

Cependant, si l’on veut gérer des problèmes plus profonds, de gros obstacles que nous rencontrons dans nos vies, il convient alors d’aller chercher plus loin l’origine de nos soucis afin de pouvoir travailler sur ces contraintes anciennes qui maintiennent une emprise sur notre présent. Dans ce cas, il est utile de se faire aider par un professionnel de la psyché. Il existe différents types de thérapeutes. A vous de trouver celui qui vous convient le mieux. De plus, rappelons nous que la grande majorité de nos pensées et actions sont inconscientes, la façon dont nous percevons notre problème est donc biaisée, notre inconscient nous protégeant de pensées désagréables. Et souvenez-vous que le stress inhibe les fonctions cognitives, soit la capacité à penser de façon rationnelle. Une aide extérieure est bien souvent essentielle dans la quête de résolution de problèmes.

Pour vous aidez à améliorer votre gestion du stress, il est utile de faire un travail sur soi.

Passons à la pratique


[1] Fradin Jacques, L’intelligence du stress, Groupe Eyrolles, 2008, p.11

[2] Selye Hans (1907-1982), médecin québécois, fondateur et directeur de l’Institut de médecine et chirurgie expérimentale de l’Université de Montréal.

[3] Varlet Patrick, Ostéopathie somato-émotionnelle, Sully, 2012, p.85

[4] https://ericlorio.wordpress.com/2015/05/07/sga-le-syndrome-general-dadaptation/ consulté le 06/01/2020

[5] Jacques FRADIN, L’intelligence du stress, Groupe Eyrolles, 2008

[6] Inserm, Quand le stress affaiblit les défenses immunitaires, 2020, URL: https://presse.inserm.fr/quand-le-stress-affaiblit-les-defenses-immunitaires/38527/

[7] Idem 5.

[8] Inserm (dir.). Mécanismes associant stress et pathologies, dans Stress au travail et santé : Situation chez les indépendants. Rapport. Paris : Les éditions Inserm, 2011, XII-483 p. – (Expertise collective). – http://hdl.handle.net/10608/217 URL: http://www.ipubli.inserm.fr/bitstream/handle/10608/217/Chapitre_13.html

[9] Christelle LAURET PhD, Nos pensées changent notre cerveau, URL: http://www.christellelauret.com/neuroplasticite/nos-pensees-changent-notre-cerveau/

[10] Les étonnants pouvoirs de transformation du cerveau, Documentaire ARTE, Mike Sheerin, 90th PARALLEL Film and Television Productions Ltd, 2008


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